Plan départemental VELO COLLEGES

 

Un des objectifs du Plan Départemental de Déplacement à Vélo est d'inciter à l'usage quotidien du vélo, notamment les lycéens et collégiens. 

Une démarche globale a été initiée auprès de 105 collèges publics girondins.

En 2017 et 2018, le Département a réalisé un diagnostic sur le stationnement vélo dans les 105 collèges publics girondins.

En 2019 et 2020, le Département de la Gironde a mené une enquête mobilité collégiens dans les 105 collèges publics du département pour connaître leurs habitudes et modes de déplacement. Au total l'enquête a permis de récolter près de 13 000 réponses. 

Cette enquête donne une photographie des pratiques modales des collégiens, des freins et leviers à la pratique du vélo. Une base nécessaire pour travailler sur les moyens d'encourager les pratiques de déplacement peu émettrices.

Cette enquête est une première nationale pour laquelle nous sommes aujourd'hui contactés par d'autres territoires qui souhaitent désormais en réaliser une.

Sur la base de ces réponses, il est constaté globalement que près de la moitié des collégiens viennent en transports en commun au collège, 23 % en voiture, 19 % à pied et seulement 13 % se déplacent à vélo. La mobilité des collégiens génère ainsi chaque année 12 539 tonnes de Co2, soit un coût climat évalué à plus de 1 000 000 € par an. Ces pratiques modales paraissent par ailleurs corrélées à la densité, la vulnérabilité et la perception de la dangerosité. Près de 7 0% des réponses mettent en relation la non pratique du vélo avec le risque réel ou perçu et généré notamment par un défaut d’aménagement.

Cette enquête réalisée en partenariat avec l’Agence d’Urbanisme de Bordeaux Aquitaine a révélé un enjeu majeur d’agir sur la chaîne de déplacement des parents qui déposent leurs enfants en voiture avant de se rendre à leur travail en sécurisant les déplacements des collégiens et en menant des actions pédagogiques d’accompagnement au changement de pratique modale.

JE DÉCOUVRE L'ÉTUDE    Rapport de l'étude a'urba

En parallèle, le Département a missionné deux bureaux d'étude pour mener une étude dans un périmètre de 5 km autour des collèges. L’objectif était de dresser un état des lieux des conditions de déplacement des collégiens, d’identifier les freins à l'usage du vélo et son potentiel, puis de proposer des actions.

Ces études sont aujourd’hui achevées pour les 105 collèges publics Girondins, base d'une discussion avec les territoires volontaires pour définir des actions favorisant l'usage du vélo par les collégiens.

L’étude propose des pistes de travail sur plusieurs axes :

L’objectif fixé à l’échelle du Département est de faire passer la part modale du vélo à 20% des trajets domicile-collège à l’horizon 2030.

Le plan collège à vélo est une première étape dans la construction du plan coordonné 1 000 KM d'aménagements cyclables que le Département lance en 2022.

À l’occasion de la semaine européenne de la mobilité 2022, l’ADEME dévoile les résultats de la toute première étude nationale sur la mobilité à vélo des élèves du secondaire, dans laquelle le plan vélo collège girondin est intégré. À découvrir ici.

 

Source https://www.gironde.fr/deplacements/deplacements-velo#velo-colleges

 

Résumé de l'étude pour la Haute Gironde

 

Les collèges de Blaye sont dans la classe 2 et les autres de la Haute Gironde en classe 5

CLASSE 2  Les collèges «EN TRANSITION» : 38 % des collèges (35) Il s’agit de collèges où la part modale du vélo est dans la moyenne départementale ou légèrement au-dessus. Beaucoup d’élèves disposent d’une piste cyclable pour se rendre au collège, mais le sentiment de danger reste fort : les deux tiers des élèves considèrent dangereux de venir au collège à vélo. Il s’agit du groupe de collèges ayant le potentiel de report modal vers le vélo le plus fort. Les aménagements cyclables doivent être renforcés pour limiter le sentiment de danger et permettre le transfert modal, à l’image des collèges pionniers.

CLASSE 5  Les collèges «ÉLOIGNÉS HOSTILES (ou les TC-addicts)» : 16 % des collèges (15) Dans ces établissements, la majorité des élèves vient en bus ou en car. Très peu d’élèves ont une piste cyclable pour se rendre au collège et le sentiment de danger est fort, voire très fort. Pour ces deux dernières catégories d’établissements, des études sont à mener en détail et au cas par cas. La dépendance aux transports par car ou bus, ou aux parents accompagnateurs, est souvent pesante pour les enfants qui pourraient donc être fortement demandeurs d’un transfert modal si un aménagement sécurisé existait. Pour ces colléges, des études sont à mener en détail et au cas par cas. La dépendance aux transports par car ou bus, ou aux parents accompagnateurs, est souvent pesante pour les enfants qui pourraient donc être fortement demandeurs d’un transfert modal si un aménagement sécurisé existait.
 

4 Conclusions et perspectives

Le déplacement vers le collège s’inscrit dans une organisation familiale aux multiples contraintes à la fois objectives comme le temps, la distance, les modes disponibles, mais également subjectives comme le niveau de risque encouru par l’enfant.
Le vélo et la marche sont les seuls modes garantissant une réelle autonomie de l’adolescent vis-à-vis des adultes ainsi qu’une souplesse horaire précieuse dans un planning aux journées souvent chargées. Les transports collectifs ont, en effet, hors zone dense et hors période de pointe, un cadencement rarement élevé.
Lorsque l’enfant réside à distance raisonnable du collège (moins de 2 km à vol d’oiseau), le sentiment de danger constitue de loin le principal frein à l’usage du vélo. Or, la présence de pistes cyclables réduit de façon notable ces craintes et permet un véritable basculement au profit de ce mode. Garantir des aménagements sécurisés aux abords des collèges semble donc un investissement indispensable.
Il est vrai que les marges de manœuvre pour un changement modal semblent concerner principalement les transports collectifs. La voiture n’est utilisée que pour 23 % des déplacements vers le collège et dans la majorité des cas, l’adulte se rend ensuite directement sur son lieu de travail. Mais au-delà du gain écologique, garantir une liberté de choix dans le mode de déplacement est essentiel à un âge où l’enfant est en plein apprentissage de son autonomie. Des aménagements adaptés assurent, de ce point de vue, une équité entre adolescents et permet potentiellement aux parents d’être, eux-mêmes, moins dépendants de l’automobile.
Au-delà des aménagements cyclables et de la résorption des points noirs à proprement parler (démarche d’ores et déjà enclenchée par le département avec la mise en place du schéma cyclable des collégiens), des actions de communication visant à rassurer les jeunes et leurs parents et diminuer leur appréhension sont également utiles. Des ateliers et événements peuvent aider à faire connaitre les aménagements et faciliter leur usage. Plusieurs expérimentations1 ont également montré le rôle possible d’une ludification de l’espace public, en termes d’activités ludiques à proprement parler, ou en termes de création d’espaces que les adolescents peuvent s’approprier, répondant à leur besoin d’expérimenter en sécurité2.
La réduction des écarts fille-garçon constitue enfin un enjeu notable. Le vélo, mode qui semble « cristalliser » les différences, pourrait être placé au cœur d’actions de promotion de l’égalité des genres. Le « vélo au féminin » est une thématique qui pourrait être abordée de façon spécifique lors de campagnes de communication ou d’événements au sein des collèges.
 

A retenir
Le déplacement vers le collège est un trajet largementcontraint et optimisé. Les transports en commun (bus et car) constituent le premier mode de transport loin devant
la voiture, puis la marche.En cumulant la pratique quotidienne et occasionnelle,
22 % des adolescents se rendent à leur établissement en vélo : 30 % des garçons et 15 % seulement des filles. Son usage est par ailleurs assez inégal selon les collèges et
les territoires : 35 % sur le territoire Bassin-Graves contre 7 % en Sud Gironde. En revanche, la pratique du vélo à des fins de loisir est très courante et ancrée dans tout le département.
En dehors des distances trop longues, la perception du danger est le frein n° 1 à la pratique du vélo. Le rôle des aménagements est alors très net : non seulement la présence d’une piste cyclable réduit drastiquement le sentiment de danger, mais elle fait plus que doubler l’usage du vélo vers le collège.

extrait du rapport d'A'URBA ou au format pdf

Avis d'ADÉMA

On constate déjà qu'au vu des premiers diagnostics réalisés en 2017, peu d'actions se sont concrétisés cinq ans plus tard.

Il faut passer à la vitesse supérieure afin d'avoir :

- les tracés prévisionnels des pistes cyclables pour s'intégrer dans un plan d'ensemble communal et territorial,

- un plan de financement structuré afin de provisionner les dépenses pour chaque partie.

- une planification des réalisations cyclables.

- ainsi qu'une volonté et un programme spécifique pour les communes les plus déficitaires, pour qu'elles ne restent pas à la traîne.

Toutes les communes doivent être équitables contrairement à ce plan vélo collèges qui favorise les communes les mieux loties (réalisation de pistes cyclables de  la classe 1 puis des suivantes, et enfin étude pour la classe 5).